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«Un projet peut être bon sans que le porteur de projet le soit», selon Thibault de Maillard, président de SCR Marengo.
La SCR Marengo est une société de capital-risque à dimension régionale, au capital de 400 000€. Créée depuis un peu plus d’un an, elle regroupe près de 80 dirigeants d’entreprise qui ont pour vocation d’aider des créateurs et repreneurs d’entreprise à financer leur projet. Interrogé par financement-entreprise.com, son président, Thibault de Maillard (*), explique que le choix des dossiers dépend beaucoup du charisme du porteur de projet.
Quels projets Marengo a-t-elle soutenu jusqu’à présent ?
«Sur les douze derniers mois, Marengo a financé uniquement des créations d’entreprise. Les secteurs concernés sont le nautisme, la construction métallique, les spiritueux et le commerce de jardinerie. Sur une quarantaine de dossiers soumis, nous en avons retenu cinq. Notre intervention s’est élevée au maximum à 80 000€ pour l’instant en complément d’autres investisseurs.»
Vous n’avez retenu qu’un projet sur huit, quels sont vos critères de sélection ?
«Il est important de préciser que Marengo s’intéresse uniquement aux activités connues de ses associés. De la sorte, les chefs d’entreprise ont d’autant plus de facilité à conseiller les porteurs de projets auxquels Marengo apporte son soutien. Au-delà, nous analysons les capacités du créateur à mener son projet à bien.»
C’est une histoire de confiance…
«Conscients des évolutions économiques, nous ne pouvons pas demander un business plan sur 3 ans comme le font certaines banques. Néanmoins, un projet peut être bon sans que le porteur de projet le soit. Cette dimension est compliquée à cerner objectivement. Le comité de sélection de Marengo est composé de dirigeants qui sentent ces choses-là. Il faut secouer les candidats comme des pruniers pour évaluer leurs capacités à aller là où ils veulent. Les jeunes dirigeants prennent des risques à chaque instant. Ils doivent en être conscients et ne pas chercher simplement à faire fortune.»
(*) Thibault de Maillard dirige également la société Sopplec (80 salariés, 20 M€ de CA) en Charente. Spécialisée dans la fabrication de peinture conditionnée en aérosol, cette PME réalise 50 % de son chiffre d’affaires à l’étranger.